Titre : | Conversation avec Staline | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Milovan Djilas (1911-1995), Auteur ; Yves Massip, Traducteur | Editeur : | Gallimard | Année de publication : | 1971 | Collection : | Collection Idées, ISSN 0530-8089 num. 245 | Importance : | 1 vol. (246 p.) | Présentation : | couv. ill. en coul. | Format : | 17 cm | Note générale : | Traduit de l'anglais: "Conversation with Staline".
L'auteur a fait précéder cette édition d'une importante préface qui précise ses points de vue actuels sur Staline, l'URSS et le socialisme | Langues : | Français Langues originales : Anglais | Mots-clés : | philosophie et histoire, Staline | Résumé : | Milovan Djilas qui fut l'un des principaux dirigeants du parti communiste yougoslave, se rendit pour la première fois, en mars 1944, en visite officielle à Moscou, pour obtenir une aide soviétique en faveur de l'Armée du Peuple et de la Libération yougoslave en lutte contre l'envahisseur allemand. De 1944 à 1948, il aura plusieurs entretiens avec le maître du Kremlin, entretiens qu'il a réunis en un livre : Conversations avec Staline.
Conversations avec Staline est tout autre chose qu'un résumé de discussions sur les relations russo-yougoslaves, pendant et après la guerre. Trois sentiments s'y côtoient : l'enthousiasme, d'abord, du jeune communiste, plus stalinien que Staline, qui se rend pour la première fois en Union Soviétique, ce pays «qui a donné un sens aux rêves des visionnaires, aux résolutions des guerriers, aux souffrances des martyrs». Il part pour la Russie plein d'amour pour «Staline infaillible, omniscient et sans tache», plein d'espoir de voir se réaliser la fraternité éternelle des hommes.
Les conversations du Kremlin s'engagent, en même temps que naissent les premiers doutes. Il découvre un Staline cruel, despotique, calculateur, et prend soudainement conscience de la duplicité de l'entourage du maître. Mais Djilas croit au communisme, il veut à tout prix défendre sa vérité. Les voyages à Moscou se succèdent jusqu'en 1948, année qui sera marquée par la grave tension russo-yougoslave et enfin par la rupture définitive entre Moscou et Belgrade. Le temps de l'amertume a fait place au temps de la grande désillusion.
Le livre de Milovan Djilas est un réquisitoire impitoyable. L'appareil soviétique tout entier est mis à nu et démantelé sous sa plume. Les ténors sont à leur tour taillés en pièces : Staline, «le plus grand criminel de tous les temps», prêt à sacrifier les neuf dixièmes du genre humain pour rendre «heureux» le reste ; Molotov, «véritable robot moderne» selon la formule de Churchill, Béria l'ivrogne, Malenkov le Mongol bureaucrate, Khrouchtchev, enfin, le goinfre verbeux.
Arrêté par les autorités yougoslaves en 1954 pour une série d'articles sur Le Communisme en crise, il est condamné à trois ans de prison, et à sept ans de la même peine en 1957 pour son livre retentissant La Nouvelle Classe dans lequel il dénonçait l'imposture du prétendu socialisme soviétique.
Libéré sur parole en janvier 1961, il se consacre à la rédaction d'un nouvel ouvrage Conversations avec Staline. Le 15 mai dernier, il est arrêté à nouveau pour «divulgation de secrets officiels» et condamné à cinq ans de détention par le tribunal de Belgrade | Permalink : | http://bibliothequeucm.educassist.mg/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=15 |
Conversation avec Staline [texte imprimé] / Milovan Djilas (1911-1995), Auteur ; Yves Massip, Traducteur . - [S.l.] : Gallimard, 1971 . - 1 vol. (246 p.) : couv. ill. en coul. ; 17 cm. - ( Collection Idées, ISSN 0530-8089; 245) . Traduit de l'anglais: "Conversation with Staline".
L'auteur a fait précéder cette édition d'une importante préface qui précise ses points de vue actuels sur Staline, l'URSS et le socialisme Langues : Français Langues originales : Anglais Mots-clés : | philosophie et histoire, Staline | Résumé : | Milovan Djilas qui fut l'un des principaux dirigeants du parti communiste yougoslave, se rendit pour la première fois, en mars 1944, en visite officielle à Moscou, pour obtenir une aide soviétique en faveur de l'Armée du Peuple et de la Libération yougoslave en lutte contre l'envahisseur allemand. De 1944 à 1948, il aura plusieurs entretiens avec le maître du Kremlin, entretiens qu'il a réunis en un livre : Conversations avec Staline.
Conversations avec Staline est tout autre chose qu'un résumé de discussions sur les relations russo-yougoslaves, pendant et après la guerre. Trois sentiments s'y côtoient : l'enthousiasme, d'abord, du jeune communiste, plus stalinien que Staline, qui se rend pour la première fois en Union Soviétique, ce pays «qui a donné un sens aux rêves des visionnaires, aux résolutions des guerriers, aux souffrances des martyrs». Il part pour la Russie plein d'amour pour «Staline infaillible, omniscient et sans tache», plein d'espoir de voir se réaliser la fraternité éternelle des hommes.
Les conversations du Kremlin s'engagent, en même temps que naissent les premiers doutes. Il découvre un Staline cruel, despotique, calculateur, et prend soudainement conscience de la duplicité de l'entourage du maître. Mais Djilas croit au communisme, il veut à tout prix défendre sa vérité. Les voyages à Moscou se succèdent jusqu'en 1948, année qui sera marquée par la grave tension russo-yougoslave et enfin par la rupture définitive entre Moscou et Belgrade. Le temps de l'amertume a fait place au temps de la grande désillusion.
Le livre de Milovan Djilas est un réquisitoire impitoyable. L'appareil soviétique tout entier est mis à nu et démantelé sous sa plume. Les ténors sont à leur tour taillés en pièces : Staline, «le plus grand criminel de tous les temps», prêt à sacrifier les neuf dixièmes du genre humain pour rendre «heureux» le reste ; Molotov, «véritable robot moderne» selon la formule de Churchill, Béria l'ivrogne, Malenkov le Mongol bureaucrate, Khrouchtchev, enfin, le goinfre verbeux.
Arrêté par les autorités yougoslaves en 1954 pour une série d'articles sur Le Communisme en crise, il est condamné à trois ans de prison, et à sept ans de la même peine en 1957 pour son livre retentissant La Nouvelle Classe dans lequel il dénonçait l'imposture du prétendu socialisme soviétique.
Libéré sur parole en janvier 1961, il se consacre à la rédaction d'un nouvel ouvrage Conversations avec Staline. Le 15 mai dernier, il est arrêté à nouveau pour «divulgation de secrets officiels» et condamné à cinq ans de détention par le tribunal de Belgrade | Permalink : | http://bibliothequeucm.educassist.mg/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=15 |
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