Titre : | La Commune photographiée : exposition, Paris, Musée d'Orsay, 14 mars - 11 juin 2000 | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Quentin Bajac (1965-....), Auteur ; Musée d'Orsay (Paris), Collectivité éditrice | Editeur : | Éditions de la Réunion des musées nationanux | Année de publication : | 2000 | Importance : | 1 vol. (127 p.) | Présentation : | couv. ill. | Format : | 23 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7118-4007-6 | Langues : | Français | Mots-clés : | Art et politique Photographie Exposition culturelle 1870-1914 Paris(France) 1871(Commune) Histoire 19e siècle Exposition. | Résumé : | La Commune de Paris est le premier grand événement de l'histoire de France à faire l'objet d'une couverture photographique d'envergure, à l'instar de la guerre de Sécession aux États-Unis quelques années auparavant. Cette abondante production photographique est en partie réunie dans une exposition dont le propos n'est pas l'histoire de la Commune, mais davantage un regard sur la manière dont cet événement fut perçu et envisagé par les photographes. Ces clichés, contrairement aux illustrations gravées, ont rarement été étudiés : que représentent-ils exactement ? par qui ont-ils été produits ? dans quelles conditions et dans quel but ? comment ont-ils été interprétés à l'époque ? Autant de questions auxquelles l'exposition tente d'apporter un début de réponse.
La vision de la Commune que propose la photographie est différente de celle offerte à la même période par les représentations gravées et dessinées. Plus statique, moins dramatique et généralement moins partisane. Une fraction seulement des photographes professionnels en activité à Paris à cette période est descendue dans la rue pour documenter l'insurrection : images précieuses (barricades et groupes d'insurgés autour de l'Hôtel de Ville et de la place Vendôme, les deux centres de l'insurrection), encore bridées par des contraintes techniques, et d'où se dégage l'ensemble réalisé par Bruno Braquehais. Parcourant la capitale inlassablement à la recherche de nouveaux sujets, Braquehais est sans doute le photographe à avoir manifesté le plus d'intérêt pour l'insurrection et les insurgés. En revanche les photographes sont restés aveugles face aux combats et à la répression : les images de morts qui nous sont parvenues ont été essentiellement réalisées à la demande du gouvernement de la Commune, à des fins administratives, dans les morgues et les hôpitaux pour identifier les gardes nationaux morts au combat. Ces clichés ne firent l'objet d'aucun commerce.Timides face à l'événement, ces mêmes photographes ont en revanche abondamment photographié l'après Commune et, plus particulièrement, les ruines de Paris et de ses environs. Ces images dramatiques, spectaculaires, qualifiées à l'époque de pittoresques, sont réalisées à destination de nombreux visiteurs de passage attirés dans la capitale par ce spectacle de désolation. Elles mêlent les destructions, dues aux incendies allumés par les insurgés, aux bombardements prussiens et versaillais. Vendues dans divers formats, à la pièce comme en album, interprétées en gravure dans les journaux, ces photographies renvoient le spectacle d'un Paris entièrement dévasté.Dans le même temps, apparaissent les premiers photomontages politiques aux titres évocateurs, Crimes de la Commune (Eugène Appert), Martyrs de la Roquette (Hippolyte Vauvray) : images truquées, au propos anticommunard, reconstitutions après coup à l'aide d'acteurs costumés d'épisodes de la Commune, retraçant surtout les exécutions d'otages par les insurgés en mai 1871.Mais la période est aussi celle où les pouvoirs publics utilisent pour la première fois aussi massivement la photographie à des fins d'identification judiciaire, en faisant photographier dans les prisons versaillaises les communards arrêtés ou en envoyant aux frontières des clichés des insurgés en fuite. Tout en utilisant ces portraits d'insurgés, les autorités policières s'efforcent simultanément de contrôler étroitement leur diffusion, allant jusqu'à interdire, à la fin de l'année 1871, toute vente d'images de la Commune, accusées de troubler l'ordre public en ranimant le souvenir d'événements douloureux. Seules les images "purement artistiques" des ruines de Paris échappent à cette mesure.L'exposition comprend environ 120 documents, essentiellement des photographies, mais également des gravures, des pièces d'archives, provenant de collections publiques et privées françaises.
| Note de contenu : | Les artilleurs du collodion;Le photographe témoin;Le spectacle des ruines;Eugène Appert, les premiers photomontages politiques?;Le Sabbat rouge;Planches;Catalogue des œuvres exposées;Biographies | Permalink : | http://bibliothequeucm.educassist.mg/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=55 |
La Commune photographiée : exposition, Paris, Musée d'Orsay, 14 mars - 11 juin 2000 [texte imprimé] / Quentin Bajac (1965-....), Auteur ; Musée d'Orsay (Paris), Collectivité éditrice . - Paris : Éditions de la Réunion des musées nationanux, 2000 . - 1 vol. (127 p.) : couv. ill. ; 23 cm. ISBN : 978-2-7118-4007-6 Langues : Français Mots-clés : | Art et politique Photographie Exposition culturelle 1870-1914 Paris(France) 1871(Commune) Histoire 19e siècle Exposition. | Résumé : | La Commune de Paris est le premier grand événement de l'histoire de France à faire l'objet d'une couverture photographique d'envergure, à l'instar de la guerre de Sécession aux États-Unis quelques années auparavant. Cette abondante production photographique est en partie réunie dans une exposition dont le propos n'est pas l'histoire de la Commune, mais davantage un regard sur la manière dont cet événement fut perçu et envisagé par les photographes. Ces clichés, contrairement aux illustrations gravées, ont rarement été étudiés : que représentent-ils exactement ? par qui ont-ils été produits ? dans quelles conditions et dans quel but ? comment ont-ils été interprétés à l'époque ? Autant de questions auxquelles l'exposition tente d'apporter un début de réponse.
La vision de la Commune que propose la photographie est différente de celle offerte à la même période par les représentations gravées et dessinées. Plus statique, moins dramatique et généralement moins partisane. Une fraction seulement des photographes professionnels en activité à Paris à cette période est descendue dans la rue pour documenter l'insurrection : images précieuses (barricades et groupes d'insurgés autour de l'Hôtel de Ville et de la place Vendôme, les deux centres de l'insurrection), encore bridées par des contraintes techniques, et d'où se dégage l'ensemble réalisé par Bruno Braquehais. Parcourant la capitale inlassablement à la recherche de nouveaux sujets, Braquehais est sans doute le photographe à avoir manifesté le plus d'intérêt pour l'insurrection et les insurgés. En revanche les photographes sont restés aveugles face aux combats et à la répression : les images de morts qui nous sont parvenues ont été essentiellement réalisées à la demande du gouvernement de la Commune, à des fins administratives, dans les morgues et les hôpitaux pour identifier les gardes nationaux morts au combat. Ces clichés ne firent l'objet d'aucun commerce.Timides face à l'événement, ces mêmes photographes ont en revanche abondamment photographié l'après Commune et, plus particulièrement, les ruines de Paris et de ses environs. Ces images dramatiques, spectaculaires, qualifiées à l'époque de pittoresques, sont réalisées à destination de nombreux visiteurs de passage attirés dans la capitale par ce spectacle de désolation. Elles mêlent les destructions, dues aux incendies allumés par les insurgés, aux bombardements prussiens et versaillais. Vendues dans divers formats, à la pièce comme en album, interprétées en gravure dans les journaux, ces photographies renvoient le spectacle d'un Paris entièrement dévasté.Dans le même temps, apparaissent les premiers photomontages politiques aux titres évocateurs, Crimes de la Commune (Eugène Appert), Martyrs de la Roquette (Hippolyte Vauvray) : images truquées, au propos anticommunard, reconstitutions après coup à l'aide d'acteurs costumés d'épisodes de la Commune, retraçant surtout les exécutions d'otages par les insurgés en mai 1871.Mais la période est aussi celle où les pouvoirs publics utilisent pour la première fois aussi massivement la photographie à des fins d'identification judiciaire, en faisant photographier dans les prisons versaillaises les communards arrêtés ou en envoyant aux frontières des clichés des insurgés en fuite. Tout en utilisant ces portraits d'insurgés, les autorités policières s'efforcent simultanément de contrôler étroitement leur diffusion, allant jusqu'à interdire, à la fin de l'année 1871, toute vente d'images de la Commune, accusées de troubler l'ordre public en ranimant le souvenir d'événements douloureux. Seules les images "purement artistiques" des ruines de Paris échappent à cette mesure.L'exposition comprend environ 120 documents, essentiellement des photographies, mais également des gravures, des pièces d'archives, provenant de collections publiques et privées françaises.
| Note de contenu : | Les artilleurs du collodion;Le photographe témoin;Le spectacle des ruines;Eugène Appert, les premiers photomontages politiques?;Le Sabbat rouge;Planches;Catalogue des œuvres exposées;Biographies | Permalink : | http://bibliothequeucm.educassist.mg/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=55 |
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